• Chapitre 4

    Chapitre 4 : Je vais essayer

    J'ai perdu ma mère, mon frère et ma sœur. Je me retrouve seule... Enfin, il me reste les amis !

       

         J'ouvre les yeux. Les volets sont fermés, ce doit être la nuit. Devant le canapé est allongé un golden retriever. Il lève la tête vers moi au moment où je me relève. Laurent s'approche. Il a l'air anxieux. Il me demande si ça va mieux. Je lui réponds oui et le remercie. Il part et revient avec une assiette dans les mains.
    "- Je me sentirai mieux quand je t'aurai vu manger." Il dépose l'assiette de riz sur la table-basse. Je soupire. Je lui pose plein de problèmes. Il a même un bleue sous la lèvre inférieur à cause de la bagarre.
    "- Désolée...
    - Mange." J'attrape la fourchette et prends du riz. J'ai du mal à l'avaler. C'est comme si j'avais envie de le recracher. J'essaye tout de même d'en prendre une deuxième bouchée, mais j'ai beaucoup de mal, surtout mon ventre.
    "- Évidemment, vu que tu n'as plus mangé depuis lundi soir, je présume, ton corps a du mal à accepter la nourriture. Prends ton temps pour manger.
    - D'accord. Mais...
    - Oui ?
    - Ça ne dérange pas que je sois ici ? Je ferais mieux de rentrer, non ?
    - Pas du tout. Ma mère est médecin, elle rentre très tard et je refuse que tu rentres chez toi dans cet état." Je le regarde sans rien dire. Il m'ordonne de manger. Le golden retriever me regarde toujours mais cette fois d'un air "Si tu n'aimes pas, je suis preneur". Je lui présente ma main et il ne bouge pas. Je tourne son collier et essaye de trouver son nom. Elle se nomme "Céleste". C'est un très beau nom. Je la salue:
    "- Bonjour Céleste." Elle aboie gentiment en signe de retour. Je la caresse. Laurent nous surveille depuis la table-bar. Enfin, il me surveille plus que Céleste. J'arrête de la caresser et essaye à nouveau de manger, mais c'est difficile. Je me force tout de même à manger la moitié de l'assiette. Je prends l'assiette, me lève et la pose sur la table toujours sous le regard de Laurent, mécontent maintenant. Ça m’embarrasse qu'il me dévisage ainsi.
    "- Qu'y a-t-il ?" Je demande. Il soutient son regard encore quelques secondes puis il me répond:
    "- Ne va pas en cours demain. Tu dois dormir.
    - Eh bien, je vais rentrer.
    - Il est vingt trois heures et demie.
    - D'accord.
    - Je te le dis dans le sens qu'il est tard, que tu habites à l'autre bout du village et qu'avec ce qui s'est passé tout à l'heure, il serait préférable que tu restes ici pour cette nuit.
    - Mais...
    - Et comme ça je suis certain que tu n'iras pas en cours demain." Dit-il avant que je dise quoique ce soit. Si je reste, je vais encore le déranger, ce que je refuse. Il se lève et monte à l'étage. Il me fait signe de le suivre. Céleste nous accompagne. Il ouvre une porte et me présente une chambre.
    "- Ma grande-sœur a déménagé depuis quatre ans environ, du coup ma mère a fait de sa chambre une chambre d'ami.
    - Je vais rentrer, ça ira, merci.
    - C'est beaucoup trop dangereux. Ça ne dérange pas que tu restes, ne t'inquiète pas pour ça. Je reviens. Je vais te chercher un pyjama qui appartenait à ma sœur. Elle laisse quand même quelques habits ici pour que ce soit plus simple quand elle vient." Il part chercher le pyjama. Céleste aboie. Je m'agenouille et la caresse. Elle s'allonge sur le dos en tirant la langue. Son poil est vraiment propre et beau et ses yeux sont noirs et profonds. Elle est magnifique. Laurent revient avec un pyjama bleu turquoise. Il me le tend. Je le prends, gênée, et le remercie.
    "- C'est normal." Répond-il en souriant. Je vais me coucher, tu devrais en faire de même. Ne laisse pas Céleste te soumettre à elle. Bonne nuit.
    - Merci, bonne nuit." Il sort de la chambre. Je ferme la porte et à ma grande surprise, Céleste reste avec moi.
    "- Eh bien alors ? Tu ne vas pas avec ton maître ?" Je lui gratte sous ses oreilles. Ensuite je mets le pyjama. Il m'est trop grand. Sa sœur doit être vraiment grande. J’entrouvre la porte, éteins la lumière et pars m'installer dans le lit. Quand à Céleste, elle s'allonge contre le lit et s'endort directement.

         Je ferme les yeux. Le problème qui se pose est que je n'ai pas sommeil du fait que j'ai déjà dormi. Du coup, j'attends. J'attends que la fatigue vienne me chercher pour ensuite être récupérée par le sommeil pour enfin arriver au pays des rêves. Sauf que la fatigue ne semble pas venir. J'entends le vent souffler dehors, et parfois quelques voitures qui passent pas très loin de la maison de Laurent.  D'ailleurs Laurent est vraiment sympathique. Sans lui, je pense qu'on m'aurait retrouvée inerte. Au moins j'aurais pu revoir ma famille. Enzo me manque terriblement. Que vais-je bien pouvoir faire sans eux ? J'aimerais tant les retrouver. J'ouvre les yeux. La chambre est dans le noir total. Je n'entends plus de bruit dehors. Je relève le haut de mon corps et tends le bras pour toucher Céleste. Je ne la trouve pas. Elle a dû sortir de la chambre. Pendant que je remets la couverture en place, elle se met à aboyer dans le couloir. Je me lève et vais voir ce qu'elle a. J'ouvre entièrement la porte et regarde dans le couloir. On y voit autant que dans la chambre. Je sors de la pièce et me dirige vers le bout du couloir d'où proviennent les aboiements. Elle n'y est pas. D'un coup une forte lumière apparait et m'éblouit. Elle provient de la pièce à ma droite. Je mets une main devant mon visage pour me protéger les yeux et attends. Voyant qu'au bout de quelques minutes la lumière n'est toujours pas éteinte, j'entre. J'arrive dans un grand jardin. Il y a un immense arbre dont je n'en vois pas le bout et à côté un banc en bois. De multiples fleurs colorent le jardin. Le soleil est bas et ses rayons passent au travers des feuilles et donnent un ton verdoyant au lieu. Je prends le petit chemin parsemé de pierres blanches et de fleurs bleues et violettes. J’atteins le banc et pose ma main gauche dessus. Le bois est lisse et dur, comme du bois de chêne. Je reprends le chemin. Je cherche quelqu'un mais j'ai oublié qui est-il. Le lieu est vraiment magnifique, la température est agréable. Il règne une harmonie reposante ici. J'accélère un petit peu mon allure, par peur d'être en retard. J'ai un pique-nique de prévu avec ma famille. Je me mets à courir. Au bout d'un petit moment je les aperçois de loin. Julie est assise à côté de notre père et Enzo de notre mère. Ils n'ont pas commencé à manger, ils m'attendent. Je ralentis un peu et les interpelle. Ils se retournent et me font signe de la main avant de reprendre leur conversation. Je lève mon regard pour comprendre pourquoi la couleur avait changé.  Elle est passée du vert au rouge-orangé. Je mets à sprinter pour rejoindre ma famille. J'avance pourtant elle semble rester toujours à la même distance, comme si je courais sur place. Le feu commence à prendre de l'ampleur. Il dévaste toute la forêt et s'approche à une vive allure de ma famille. Ils ne bougent pas. Il m'appelle, crie de me dépêcher de les rejoindre. Puis, voyant que le feu les rattrape, ils me disent de faire demi-tour. Et moi, comme une débile, comme une peureuse, je leur obéis et fais donc demi-tour. M'apercevant que la verdure est de nouveau présente, je m'arrête et me retourne. Le feu est encore plus fort qu'avant puisque je peux le voir aussi bien depuis le banc que comme tout à l'heure avant de faire demi-tour. Mais que m'est-il arrivé ? Pourquoi leur ai-je obéis ? Je repars, une nouvelle fois, le plus rapidement possible, à leur rencontre. Je ne peux pas les abandonner. Mais qui suis-je pour oser faire ça ? J'arrive finalement au même endroit qu'avant ma fuite. J'entends des cris. Enzo pleure. Il souffre. Il est brûlé vif. Je le vois depuis ma place. Julie est allongée parterre tout comme notre père et mère est assise à leurs côtés en pleur, décidée de rester avec eux quitte à y laisser la vie. Je fonce tête baissée récupérer Enzo. Il n'a pas le droit de mourir brûlé, non, je le refuse. Mais je continue de courir sur place. Je n'arrive pas à les rejoindre comme si on me l'en empêcher. Et je vois Enzo souffrir, hurler de douleur. Et je ne peux rien faire pour l'aider. Ensuite le feu agrandi et les enrobe. Je ne les vois plus.
    "- AAAAAH !" Je me relève d'un coup sec.
    "- Léa calme-toi ! C'était juste un mauvais rêve. Tu es chez moi, Laurent. Laurent pose ses mains sur mes joues et me regarde droit dans les yeux. Je pleure toutes les larmes de mon corps. J'essaye de respirer le plus lentement possible mais je n'y arrive pas. Il avance ma tête contre lui et me prend dans ses bras.
    "- Là, calme-toi. Inspire puis aspire." Je tremble beaucoup mais je commence à me calmer peu à peu. Céleste vient se joindre à nous et s'installe au pied du lit.

         Après m'être calmée, Laurent pose la couverture sur mes épaules. Je regarde le radio-réveille, il affiche quatre heure et demi. Je soupire.
    "-Laurent..."
    "- Je vais rester là pour le reste de la nuit.
    - Il est déjà quatre heure et demi...
    - Ça ne me dérange pas.
    - Mais..." Il esquisse un sourire pour tergiverser. Je baisse la tête, gênée. Il passe un bras autour de moi pour poser sa main sur mon épaule.
    "- Hé, ne t'inquiète pas pour moi."
    Après un silence, je m'excuse. Comme il ne me répond pas, je tourne ma tête vers lui. Il s'est endormi. Sa tête repose sur mon épaule. Je n'ose pas bouger par peur qu'il se réveille. Je repense à mon rêve. Il ressemblait tellement à la réalité. Laurent parle dans son sommeil. Il prononce des mots que je ne comprends pas, au début. Je préfère ne plus bouger jusqu'à ce qu'il se réveille. Sauf qu'à sept heures, il dort encore. Je soulève un peu mon épaule pour voir s'il réagit. Rien. Je ne sais pas quoi faire. C'est alors que la porte s'ouvre. Une grande femme entre, l'air étonné mais souriante.
    "- Ah, il dort comme un bébé quand il n'a pas son réveil." Dit-elle en chuchotant. " Tu dois être Léa, enchantée, je suis Marie, la maman de Laurent.
    - Bonjour." Dis-je timidement. Elle rigole.
    "- Ne fais pas ta timide, tu es la bienvenue. Ça fait longtemps qu'il dort comme ça ?
    - Heu... Non.
    - Tu as l'air fatigué, tu devrais te reposer. Je vais préparer le petit-déjeuner." Elle sort en lançant un regard par-dessus son épaule puis ferme la porte. Je suis lessivée, mais je n'ai pas envie de me rendormir si c'est pour faire de tels rêves. Malgré tout, je ferme les yeux et sombre dans un sommeil sans rêve.

         Quand je me réveille, Laurent est toujours à côté de moi, lui aussi est réveillé. Je relève la tête, qui se trouvait sur son épaule.
    "- Ça y est, tu t'es réveillée ?
    - Oui.
    - Haha, tant mieux, je n'osais pas bouger par peur de te déranger." Tout comme moi pendant la nuit.
    "- Mais... l'heure ! Le collège, tu n'es pas en retard au moins ?" Exclamé-je.
    "- Ma mère a dit que je n'irai pas en cours aujourd'hui suite à ce qu'il s'est passé hier." Je ne réponds rien. Il me regarde en souriant. Je lui souris en signe de retour et en rougissant.
    "- Ça va ? Tu n'as pas de fièvre au moins ?
    - Heu... Non, pourquoi ?
    - Tu es toute rouge !
    - Ah..." Je le regarde. " Ah ! Mais toi aussi !
    - C'est vrai ? Haha !" Je souris vraiment, ça fait longtemps, enfin il me semble, que je ne l'avais pas vu rire. Il se lève puis se retourne en tendant ses mains. Il me fait un signe de la tête. J'attrape ses mains et il me relève. Il lâche mes mains et me dit de le suivre pour aller prendre le petit-déjeuner. Nous descendons au rez-de-chaussée. Les volets sont ouverts, le feu de la cheminée est encore flamboyant et la table est mise.
    "- Installe-toi." Dit-il en me tirant la chaise. Je le remercie gênée, ce qui le fait rigoler. Il me demande ce que je souhaite boire.
    "- De l'eau, ça ira, merci.
    - Hé ho, Léa, tu déjeunes, d'accord ?" Je le regarde d'un air implicite. Et il me répond avec le même air. Il ouvre le réfrigérateur et en sort une bouteille de jus d'orange. Il m'en sert un verre. Je le remercie. Céleste, qui était installée sur le canapé, vient se mettre sous la table. Laurent fait griller du pain et coupe une pomme. Il pose les morceaux de pomme sur une assiette avec les bouts de pain qu'il pose ensuite devant moi.
    "- Tiens." Me dit-il en souriant. "Et mange.
    - Merci." Il s'assied en face de moi et coupe un peu de pain. Je bois du jus d'orange et prends un petit morceau de pain. Laurent m'observe. Je soutiens son regard, qui finit par arriver sur la confiture de poire. Je termine mon morceau de pain.
    "- Allez, il te reste encore deux tranches !
    - Oui..." Il y a à nouveau un silence. Je finis mon verre et le second morceau de pain. Comme je ne bouge plus, Laurent me demande si aller promener Céleste m'intéresse.
    "- Bien sûr. Mais est-ce qu'on pourrait en profiter pour aller chez moi ?
    - Oui, pas de soucis. Tu ne comptes pas aller en cours j'espère ?
    - Non, mais Lightning doit m'attendre." Il me regarde surpris.
    "- Je croyais que tu n'avais pas d'animal de compagnie.
    - Un voisin me l'a donnée car son chat a eu une portée.
    - C'est super !" Je souris en pensant à Lightning, elle est tellement mignonne.
    Nous allons à l'étage. Laurent me montre la salle de bain et me passe un pantalon et une chemise qui appartiennent à sa sœur. Je me douche puis mets les habits. Laurent se douche à son tour. Quand il a terminé, nous mettons la laisse à Céleste et partons la promener. Elle est joyeuse et tire la laisse pour accélérer la vitesse de notre marche. Nous allons au petit parc du puis  sortons du village pour rejoindre la plaine et les champs qui sépare notre village à celui de Mathis et qui mène jusqu'à une colline. Laurent retire la laisse du cou de Céleste qui, toute contente, se met à courir en faisant des allers-retours. Laurent s'arrête, se baisse puis se relève.
    "- Regarde-moi." Je tourne ma tête vers lui. Il s'approche et pose une fleur bleue dans mes cheveux.
    "- Ça te va à merveille !" Déclare-t-il en souriant. Je lui souris en signe de réponse. Il me regarde quelques secondes puis se tourne et court.
    "- Attends-moi !
    - Cours !" Je me mets aussi à courir pour essayer de le rattraper. Céleste nous aperçois et accélère. Nous la suivant toujours en courant. Le soleil est encore un petit peu bas dans le ciel bien qu'il soit neuf heures, mais il fait assez bon et le temps est clair. Ça fait du bien de courir. J'accélère moi aussi ma vitesse, pour me défouler. Et Laurent aussi pour ne pas être trop devancé. Nous faisons un sprint et atteignons la colline. Nous nous arrêtons, essoufflés, après une telle course, à un endroit fort sympathique décoré de jonquilles et de violettes. Nous nous regardons puis nous rigolons en même temps. Nous ressemblons à deux enfants qui ont couru pour arriver les premiers.
    "- Ça fait du bien de courir un bon coup !" Déclaré-je.
    "- Tu l'as dit." Il se lève et se dirige vers les barrières en bois qu'on a installées pour éviter que les gens ne tombent.
    "- Viens voir, le paysage est magnifique avec le soleil qui est bas !" Je me lève à mon tour et le rejoins. En effet, il est magnifique le paysage que nous pouvons voir. Il me rappelle celui que nous avions vu avec Enzo et Julie quand nous étions chez notre grand-mère qui habite un village près de la montagne. J'avais environ neuf ans, la même où notre père décéda. Nous avions atteint le sommet le soir et le soleil se trouvait bas dans le ciel aussi. Il restait un peu de neige sur les toits des maisons et l'endroit où nous nous trouvions était totalement recouvert de neige. Pourtant nous n'avions pas froid. Nous profitions du paysage et du moment entre nous, sans nos parents. Comme maintenant.
    "- Léa, qu'y a-t-il ?"
    "- Oh, rien." J'essuie la larme qui s'est échappée de mes pensées. Je ne vais pas pleurer à nouveau. Je ne dois plus.
    "- Écoute. Ce qui t'est arrivé est vraiment désolant, et encore le mot est faible, mais tu ne dois pas te laisser abattre. Si tu es là, c'est parce qu'il y a une raison. Tu dois avoir une tâche à accomplir. Alors, s'il te plait, ne te laisse pas tomber.
    - Je sais." Réponds-je en pleurant. "C'était exactement ma résolution... Mais je ne sais pas si j'en serai capable..." Laurent attend une petite minute avant de me répondre:
    "- Essaye déjà. Dis-toi que tu as des amis qui sont là pour toi, et qui t'aiment. Tu me promets d'essayer ?
    - D'accord... Je te promets que je vais essayer.
    - C'est bien." Il s'approche et essuie les larmes qui coulent sur mes joues avec ses grandes mains.

         Nous sommes restés une trentaine de minutes avant de repartir pour passer chez moi. Dès que j'entre Lightning vient m'accueillir. Je la caresse jusqu'à ce qu'elle remarque la présence d'un inconnu pour elle. Elle s'approche timidement de Laurent et, finalement, à peine quelques minutes plus tard, elle l'a déjà adopté. Je me dirige vers la cuisine et remplis sa gamelle de croquette pour chaton. Lightning reste là où elle se trouve, dans les caresses de Laurent.
    "- Elle est toute petite !
    - Oui, elle n'a qu'un mois." Il continue de la caresser en observant la pièce servant de salon. Je regarde la photo de famille qui se situe sur la commode où nous rangeons les papiers importants. Il y a aussi les clefs, deux bouquets de fleurs, des bougies et une radio. Je ne dois pas repenser aux accidents. Je dis à Laurent que nous ne devons pas nous éterniser ici et que mon sac est encore chez lui. Il comprend. Il se lève et appelle Céleste qui était restée dans le jardin. Nous sortons de ma maison. Je remarque qu'il y a du courrier dans la boîte aux lettres. Je le lirai plus tard. Nous partons directement chez Laurent. Quand nous arrivons, il est déjà onze heures. Je me dirige vers le salon pour récupérer mon sac.
    "- Tu veux boire un verre ?" Demande Laurent en retirant la laisse de Céleste.
    "- Oui je veux bien s'il te plait.
    - D'accord. Assieds-toi, je te sers." Je pose mon cartable et m'assieds. Il suffit juste de quelques secondes pour que je m'endorme.
    Quand je me réveille, Céleste est assise devant moi et m'observe. Je regarde l'heure, il est midi et demie passée. Il y a un verre d'eau devant moi, posé sur la table-basse. Je le prends et bois. La mère de Laurent nous rejoint, Céleste et moi.
    "- Ça va ? Tu t'es bien reposée ?" Me demande-t-elle en souriant.
    "- Oui, merci.
    - Tu vas rester manger avec nous, non ?" Je réfléchis. Je ne veux pas être un poids, et ils ont déjà tant fait pour moi.
    - Non merci, je vais rentrer." Laurent arrive.
    "- Tu es sûre ?
    - Oui, merci beaucoup.
    - Bon d'accord. Alors Laurent va te raccompagner, n'est-ce pas ? " Il me regarde étonné.
    "- C'est bon, merci, je vais rentrer seule.
    "- Bien sûr que je vais la raccompagner." Dit-il d'un air grave. Je me lève et prends mon sac. Marie me salue et nous sortons de sa maison une nouvelle fois. Nous marchons silencieusement. Et ce jusqu'à
    que mon portable sonne. Je décroche.
    "- C'est moi, Emilie ! Où étais-tu ce matin ? On t'a pas vue !
    - Salut. Oui, je ne suis pas venue en cours...
    - Pourquoi ? Tu es malade ?
    - Non, mais je t'expliquerai demain si tu veux. Ce sera mieux que par téléphone.
    - Bon, d'accord, alors bon après-midi ! Je t'aime. A demain !
    - Merci, à toi aussi." Je raccroche. Je suis obligée de lui dire maintenant. Et puis de toute façon je ne peux pas lui cacher cela. Pas à Emilie.
    Nous arrivons devant ma maison. Je m'arrête. Laurent soupire. Je ne dis rien. Puis lui me dit:
    "- J'espère que tu vas te reposer et manger. Appelle-moi si tu as un problème, d'accord ?
    - Oui, merci pour tout.
    - C'est normal." Il me regarde avec l'air de réfléchir et comme s'il allait dire quelque chose que finalement il garde pour lui.
    "- Eh bien à demain." Lui dis-je.
    "- À demain." Il repart hésitant en regardant par-dessus son épaule tous les trois mètres. Quand il est assez loin, je ferme mes yeux pour laisser s'échapper des larmes que je retenais depuis un petit bout de temps déjà. Puis je prends le courrier. Il y a des lettres administratives, des publicités et une enveloppe sur laquelle il y a écrit mon prénom. J'ouvre ma porte en déchirant l'enveloppe. J'en sors un papier. Dessus, tout en fermant la porte, je peux lire:
    "Bonjour Léa. Comme tu peux le constater, j'ai ton adresse. Et si je vous suis, toi et le mec, j'aurais aussi son adresse. Et je n'y manquerai pas. Car vois-tu, je te le dis, j'ai un énorme coquart sur la face suite à la bagarre avec ce fou. Maintenant, je te conseille de faire attention, en sortant du collège ou en allant acheter quelque chose au supermarché, tu pourrais tomber sur des gens qui ne te veulent pas du bien: j'ai beaucoup de contacts figure-toi. Si tu veux pas de problèmes, je te recommande de venir me voir ce soir, ce mercredi soir, chez moi. Et si tu préviens qui que ce soit, ton copain, ton chat ou toi-même risquez de prendre cher. A ce soir j'espère." Je laisse tomber le papier parterre en même temps que mon corps évanoui.


  • Commentaires

    1
    Mercredi 28 Mai 2014 à 17:15

    Roh ze veux la suite ! *^*

    2
    Mercredi 28 Mai 2014 à 17:22

    Déjà lu ? x)
    Bah, je l'ai commencé hier soir... Enfin commencé: résumé du chapitre précédent XD
    Mais avec le weeke-end de 4 jours, l'HDA terminé et l'arrêt des notes=plus de contrôles !  (=DDDDD) J'ai le temps !!!!

    3
    Mercredi 28 Mai 2014 à 17:26

    Bah oui :3

    La chance, moi l'arrêt des notes c'est seulement mardi... -_- Mais j'ai aussi mon week-end de 4 jours :P

    4
    Mercredi 28 Mai 2014 à 17:27

    Bon ça va alors ! =D

    5
    Jeudi 29 Mai 2014 à 16:01

    La suite ! Moi aussi je la veux !

    6
    Jeudi 29 Mai 2014 à 16:03

    Hihi, merci ! =D Je la termine le plus vite possible, promis !

    7
    Jeudi 29 Mai 2014 à 16:05

    Merci merci merci et tu as de la chance week end de 4 jours tu pourra écrire plus ^^

    8
    Jeudi 29 Mai 2014 à 16:07

    Oui ! *-* vive les longs weekends sans cours !

    9
    Jeudi 29 Mai 2014 à 16:12

    Ouai !!!!

    10
    Jeudi 29 Mai 2014 à 16:15

    Il n'y a que pour une raison que c'est pratique les cours: quand on ne sait pas comment écrire quelque chose, on peut demander à sa prof de français x) (je savais pas qu'on pouvait dire "exclamé-je")

    11
    Jeudi 29 Mai 2014 à 16:17

    C'est vrai c'est super pratique je m'améliore sur mes histoires moi aussi grace à mes cours de français .

    12
    Jeudi 29 Mai 2014 à 16:19

    =D C'est super alors !

     Sauf qu'il n'y a que ça XD

    13
    Jeudi 29 Mai 2014 à 16:23

    Je trouve ça super quand il y a pas cour c'est que tu as plus de temps pour écrire , j'y passe des journée entière , que quand il y a cours j'y passe une heure ou moins . Mais les cours c'est bien aussi crois pas que j'aime pas c'est juste que j'ai moins de temps et que je ne peux pas dire au prof "attendez deux minutes j'ai une idée super me viens pour mon roman laissez moi la noter"

    14
    Jeudi 29 Mai 2014 à 16:25

    Ah oui ! Je vois ce que tu veux dire !

    J'aime pas vraiment les cours, enfin si, enfin non. J'aime les cours littéraire, même je suis à fond, mais les scientifiques, au secouurs !

    Ce que je fais quand j'ai des idées:
    soit je retiens jusqu'à la fin de la journée ou le midi (ce qui est plutôt rare XD)
    soit je l'écris sur mon agenda
    soit j'écris sur ma main des mots-clefs. Vu que j'arrive à écouter et écrire un truc différent en même temps, ça va.

    Par-contre mon ordi ne reconnait pas ma clef USB ! J'essaye depuis 15 mn déjà T-T

    15
    Jeudi 29 Mai 2014 à 16:28

    Oui c'est vrai mais tu vois quand j'attend j'ai l'impression que le meilleure des idées et partis que quand t'es chez toi tu fais "Oh putain , j'ai une idée de ouf" T'allume ton ordi et tu l'ecris à la minutes c'est ça que je trouve cool d'être chez sois .

    16
    Jeudi 29 Mai 2014 à 16:30

    Ah ! Tu as de la chance ! Perso, le temps d'allumer l'ordinateur, l'idée c'est déjà envolée x)

    17
    Jeudi 29 Mai 2014 à 16:40

    Ah ben moi étant donné qu'il es toujours allumer ben pas compliquer tu ouvre le dossier et tu tape comme une malade . Et pas de chance c'est vrai , quand ça arrive d'oublier je me sens complètement frustré .

    18
    Jeudi 29 Mai 2014 à 16:43

    Le problème est réglé donc XD

    Oui pareil. Je suis là je dis: aaah, zut!!! je sais, je sais je sais ! Non je sais pas !
    et je réfléchis comme une folle pour me rappeler l'idée x)

    J'ai vu que tu as lu l'article de Saiito, personnellement, j'ai essayé par des milliers de moyens de l'aider et j'espère que la dernière aide que je lui ai faite était bien. :/

    19
    Jeudi 29 Mai 2014 à 17:06

    Oui je les lus :/ la pauvre j'ai jamais croisé quelqu'un qui avait ce problème

    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    20
    Jeudi 29 Mai 2014 à 17:10

    Et pourtant, il y en a beaucoup... Je ne comprendrais pas tout le temps la société dans laquelle nous vivons.

    Le hic, c'est que j'essaye depuis belle lurette de lui enlever cette idée de la tête, mais sans résultats. Et je ne pense pas que des "adultes" soi-disant "psychologues" puissent y faire grand chose.

    21
    Jeudi 29 Mai 2014 à 17:20

    Moi je pense que oui où peut être une personne qui la vécu jusqu'à un point extreme pourrais lui parlais pour qu'elle comprenne qui faut qu'elle arrête que c'est dangereux . 

    22
    Jeudi 29 Mai 2014 à 17:34

    Ah oui ! Bah, j'ai plus qu'à trouver quelqu'un a qui c'est arrivé !

    23
    Jeudi 29 Mai 2014 à 21:02

    Lol bonne chance !

    24
    Jeudi 29 Mai 2014 à 21:06

    Merci !

    25
    Jeudi 29 Mai 2014 à 21:07

    De rien :)



    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :